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Atelier de Financement du LCD Cote d’Ivoire et Mali
Début Mars 2022 se tiendra à la Somone (Sénégal), l’atelier de financement du LCD de la Côte d’Ivoire et du Mali
Début Mars 2022 se tiendra à la Somone (Sénégal), l’atelier de financement du LCD de la Côte d’Ivoire et du Mali
We are glad to share the graphic recording of Pr Dramani’s presentation at GATE’s workshop on CareWork in the Recovery Economy (west african countries)
Du 21 au 26 Février 2022, se tiendra à Abidjan, l’Atelier régional de transformation budgétaire pour le Bénin, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo
Session de renforcement des capacités en communication pour les politiques à l’intention des chercheurs et experts nationaux travaillant sur les questions d’autonomisation des femmes et de dividende démographique en Afrique de l’ouest.
Retrouvez en ligne et à la télévision, le reportage réalisé par TV5 sur l’atelier budgétisation sensible au dividende démographique et la 2e édition de la Conférence NTA Africa
Retrouvez en exclusivité l’interview en Wolof du Pr Jean Louis Ndiaye à la 2e édition de la Conférence NTA Africa
En cours en ce moment à l’hôtel Royal Baobab Horizons de Somone (Sénégal), l’atelier sur la budgétisation sensible au dividende démographique a connu la présence effective des décideurs et autres acteurs du budget et de la planification de l’ensemble des pays SWEDD mais également du Cameroun et du Sénégal.
Le rôle de PRB dans le projet Counting Women’s Work Un entretien avec Aïssata Fall – Rpte Régionale PRB Afrique de l’Ouest et du Centre Par Charlotte Greenbaum Quel est le rôle de PRB dans le projet ? PRB est responsable de la subvention de la fondation Hewlett et, en partenariat avec UCB et le CREG, fournit une assistance technique aux équipes de recherche de Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Togo, du Bénin et du Sénégal sur l’analyse des comptes de transfert nationaux et le temps de travail non rémunéré des femmes – c’est à dire le temps des soins assurés à la famille – et les liens avec la croissance économique. « PRB appuie particulièrement le développement des plans pour l’application de la recherche et les aspects de communication des résultats vers les décideurs politiques. » PRB est responsable de la subvention de la fondation Hewlett et, en partenariat avec UCB et le CREG, fournit une assistance technique aux équipes de recherche de Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, du Togo, du Bénin et du Sénégal sur l’analyse des comptes de transfert nationaux et le temps de travail non rémunéré des femmes – c’est à dire le temps des soins assurés à la famille – et les liens avec la croissance économique. Pourquoi le travail non rémunéré des femmes est-il un sujet important en Afrique de l’Ouest ? Les recherches sur le travail non rémunéré des femmes offrent une perspective innovante pour élargir le dialogue politique sur l’importance de reconsidérer la place et la fonction économique des femmes au sein du foyer lors de la formulation des objectifs des politiques sociales ou politiques de santé par exemple, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle pour une croissance économique inclusive. La valeur ajoutée du travail non rémunéré des femmes, notamment pour la bonne santé et le bien-être des familles – deux conditions pour la participation efficace des membres de la famille à la croissance – n’est pas « naturellement » prise en compte dans les discussions de haut niveau sur le développement économique. On ne pense pas à considérer la valeur « travail » du soin à la personne et du fait de s’occuper de toute une famille tout en sécurisant les liens sociaux indispensables avec la communauté. Pourtant ce sont ces mêmes femmes qui, entre autres, garantissent la qualité nutritionnelle des repas ou encore transmettent et imposent les bonnes pratiques en termes d’hygiène. Un rôle qui s’avère crucial, par exemple, lors de crise comme la pandémie de COVID-19. Or, une partie de ces femmes qui assurent la stabilité et la santé de la famille demeurent invisibles en tant que telles parce qu’elles ne sont pas liées au secteur de l’emploi. Les femmes au foyer sont encore trop largement considérées uniquement « au sein de la communauté » alors que les appuis communautaires répondent insuffisamment à leurs besoins spécifiques. Parler du travail non rémunéré des femmes et de son importance signifie les rendre visibles dans leur fonction sociale et économique et les considérer pleinement comme des éléments déterminants de la croissance économique. J’ai travaillé pendant plus de 10 ans sur les politiques et les stratégies de protection sociale pour les plus vulnérables, mais je n’ai jamais entendu parler de la valorisation du travail non rémunéré lié au soin à la famille. Cela m’aurait permis de développer d’autres arguments pour la prise en compte de la protection sociale des plus pauvres dans le budget national, mais aussi d’aborder différemment les catégories ciblées par certaines interventions. La mesure de ce travail non rémunéré permet de donner une valeur à ce rôle des femmes et donc de mieux informer l’élaboration des politiques sur les questions d’équité, travail, bien-être et croissance économique – et également d’argumenter le coût de l’inaction si cette fonction n’est pas soutenue de manière pertinente par ces mêmes politiques. Pourquoi la communication politique est-elle une composante importante de ce projet en particulier ? La communication stratégique politique est particulièrement importante pour ce projet car les analyses habituelles de l’activité économique n’incluent les soins que s’ils sont fournis contre rémunération. Par ailleurs, donner une valeur monétaire au travail de soins non rémunérés – majoritairement assurés par des femmes – bouleverse la manière classique, et ancrée culturellement, de penser la valeur des tâches traditionnellement réparties entre les hommes et les femmes. Il est donc essentiel de savoir utiliser les données fournies par la recherche pour décrire leurs implications quant aux objectifs de développement fixés et les engagements pris par les gouvernements. L’utilisation d’outils de communication stratégique pour les politiques permet de rationaliser les débats et d’appuyer un dialogue politique informé par des faits. Et au-delà de la création de produits de communication, ce travail de communication politique est indissociable d’un travail d’engagement des différentes parties prenantes. Car il est aussi important de supporter les espaces de dialogue au sein desquels les résultats de recherche ou les produits de communication seront utilisés et débattus pour construire une compréhension commune de l’importance du travail non rémunéré des femmes. Quelle est votre vision pour le blog et pour l’impact du projet plus largement ? J’espère que le projet et ce blog vont aider à accroître l’intérêt pour le travail non rémunéré, mais aussi à donner davantage de visibilité au travail réalisé par les chercheurs africains des pays francophones. Le fait d’y consacrer un blog en langue française offre un espace de discussion aux chercheurs de la région, qui sont grandement désavantagés par rapport à leurs collègues anglophones car la recherche est avant tout publiée et discutée en anglais. Ce blog est aussi un espace moins formel pour que les différents acteurs du projet expriment leurs opinions, tout en restant un espace dont la qualité est garantie par le fait d’être hébergé par le CREG qui, affilié à plusieurs organisations internationales, offre une vitrine intéressante pour les chercheurs francophones. Au-delà du travail non rémunéré des femmes, le blog permettra aussi d’informer et discuter de l’importance d’informer la prise de décision politique à l’aide de données probantes. J’espère également qu’il
Counting Women’s Work le chemin parcouru Par Gretchen Donehower L’économie générationnelle et sexospécifique J’ai traversé lentement le campus du East-West Center à Honolulu, à Hawaï, pour rejoindre le 10ème atelier mondial du projet National Transfer Accounts (NTA). C’était en juin 2010 et c’était la dernière conférence à laquelle je devais assister avant de partir en congé de maternité pour mon deuxième enfant. Je me sentais énorme et Hawaï avait chaud. « Le projet NTA consiste à comprendre l’économie générationnelle – comment nous produisons, consommons, partageons et économisons les ressources par âge – et après avoir travaillé sur ce projet pendant plus d’une décennie dans des pays du monde entier, nous avions beaucoup appris. Nous avions créé des outils de données qui nous montraient comment les gouvernements et les familles nous soutiennent lorsque nous sommes trop jeunes ou trop vieux pour travailler, comment ces systèmes diffèrent dans le temps et dans l’espace, et comment tout cela a un impact sur la croissance économique et la durabilité. » Cela me concernait particulièrement à l’époque, car ma jeune famille grandissait et faisait face au défi de savoir comment tout payer. Nous étions également confrontés au défi de trouver le temps de tout faire – prendre soin de nos enfants, faire notre travail rémunéré, préparer notre propre vieillissement et notre retraite un jour, et la possibilité de devoir également prendre soin de parents vieillissants. Le chevauchement entre ma vie et mon travail s’est accru parce que je devais présider les efforts du réseau de recherche NTA pour étendre notre travail et inclure le genre. La dimension du genre des économies diffère dans le temps et dans l’espace, tout comme l’économie générationnelle et il existe des institutions qui la façonnent. Les normes culturelles, les institutions juridiques et les différences biologiques exercent une influence sur les individus et amènent hommes et femmes, filles et garçons à participer différemment à nos économies. Le fait d’avoir des enfants m’a fait comprendre beaucoup de ces différences d’une manière très concrète. Le réseau de recherche NTA comptait alors des équipes de chercheurs dans plus de 40 pays (il y en a dans près de 100 pays aujourd’hui), de toutes les régions du monde. Les membres du réseau spécialisés en économie, en démographie et dans d’autres domaines ont entrepris d’intégrer une perspective de genre dans l’étude existante en économie générationnelle. Le travail de soins non rémunéré est essentiel pour comprendre l’économie de genre Il était clair pour nous dès le début que la compréhension de l’économie sexospécifique poserait un défi majeur à la façon dont nous avions étudié l’économie générationnelle. La seule partie de « l’économie » que nous mesurions dans le NTA était celle définie par des mesures existantes comme le produit intérieur brut et d’autres mesures fondées sur le marché qui constituent l’épine dorsale de la macroéconomie. Notre image de l’économie générationnelle commence par désagréger ces mesures et d’autres par âge. L’ajout du sexe dans le tableau en utilisant uniquement ces mesures nous a montré un aspect de l’économie sexospécifique : en moyenne, les hommes produisent plus sur le marché du travail que les femmes à presque tous les âges et dans presque tous les pays. En outre, les hommes, durant les années où leurs revenus étaient les plus élevés, produisaient beaucoup plus qu’ils ne consommaient, utilisant le surplus pour épargner et effectuer des transferts par l’intermédiaire des familles et des gouvernements à d’autres groupes d’âge et aux femmes. En revanche, dans la plupart des pays, les femmes, même au plus fort de leurs revenus, ne généraient pratiquement aucun excédent. Même si la taille de cet écart variait selon les pays , cela restait vrai dans les pays riches et pauvres, dans les pays avec des cultures plus ou moins égalitaires entre les sexes, et dans toutes les régions du monde. Que manque-t-il à cette image ? Le travail de soin non rémunéré. Les femmes se spécialisent dans le travail non rémunéré comme s’occuper des enfants et des personnes âgées, entretenir et gérer la vie du ménage. Les chercheurs avaient depuis longtemps reconnu la nécessité de rendre ce secteur de l’économie visible, en développant des « comptes satellites de production domestique » pour mesurer sa valeur. Cette méthode utilise des enquêtes sur l’emploi du temps pour estimer le temps que les gens consacrent au travail de soins non rémunéré, à la fois les soins directs aux personnes et les soins indirects par le biais des travaux ménagers et de la gestion du ménage, puis attribue une valeur monétaire à ce travail en tant que somme d’argent que quelqu’un gagnerait pour ces travaux contre rémunération. Counting Women’s Work cartographie l’économie de genre Grâce à une subvention initiale de la Fondation William et Flora Hewlett en 2014, le projet Counting Women’s Work (CWW) a commencé à intégrer la perspective du genre et le travail de soins non rémunéré dans le projet National Transfer Accounts. Dirigées par des groupes de recherche de l’UC Berkeley et de l’Université du Cap, des équipes de recherche nationales ont travaillé pour voir comment nous pourrions créer des estimations comparatives entre les pays de la façon dont la production, la consommation et les transferts de biens et services marchands et le temps de travail de soins non rémunéré étaient différents selon l’âge et le sexe. Ce travail a fourni des informations importantes sur le travail de soins non rémunéré et l’économie sexospécifique: Le travail de soins non rémunéré représente une part substantielle de tous les efforts de travail, allant de 30 à 60 % du temps total travaillé dans un groupe diversifié de pays. La plupart des travaux de soins non rémunérés sont effectués par des femmes et des filles, tandis que les hommes et les garçons se spécialisent dans le travail du marché. Aussi jeunes que les enquêtes sur l’emploi du temps puissent le mesurer, les filles effectuent plus de tâches de soins non rémunérées que les garçons. Le travail de soins non rémunéré crée un capital humain futur, en particulier dans les premières années de la
Le CREG un centre d’excellence africain sur les questions d’Economie Générationnelle Par Edmée Marthe Ndoye Le Consortium Régional pour la Recherche en Economie Générationnelle (CREG) est un centre d’excellence de recherche en économie générationnelle créé par le National Transfer Accounts (NTA) network. Ce réseau est co-dirigé par le professeur Andrew Mason de l’université de Hawaii à Manoa (USA) et le professeur Ronald Lee de l’université de Berkeley en Californie (USA) et regroupe des chercheurs issus de 98 pays en 2021 dans le monde qui travaillent sur les questions démo-économiques. « Les travaux sur l’économie générationnelle ont l’avantage d’intégrer l’âge dans les comptes nationaux comparativement à l’approche standard de la Comptabilité Nationale. C’est ainsi que le réseau NTA a conçu les Comptes nationaux de transferts qui permettent d’apprécier à chaque âge, comment les individus produisent, consomment, partagent des ressources et épargnent pour leur avenir. » La pertinence des études du réseau trouve sa résonnance dans l’importance qu’occupent les questions de population dans la réflexion sur le développement. En effet, les pays en développement en général et les pays africains en particulier, sont en train de vivre une transition démographique qui modifierait considérablement la structure de leur population. Si les mesures adéquates en termes de politiques économiques et sociales sont mises en œuvre de manière efficace, ces pays pourrait exploiter ou optimiser le potentiel démographique en termes de croissance économique inclusive et de développement économique et social harmonieux et durable. Ce phénomène, connu sous le nom de dividende démographique, a émergé de l’expérience des tigres d’Asie qui ont connu une hausse fulgurante de leur croissance économique à la suite de la baisse de l’indice synthétique de fécondité dans leurs pays (Bloom, 2003). Le CREG, en tant que représentant Afrique du réseau NTA, a pour mission d’appuyer les pays africains à comprendre, dans ce contexte de transition démographique, comment les dynamiques de population influent sur la croissance économique, l’éducation, la santé, l’équité entre les générations ainsi que l’égalité et l’équité de genre. Cette dernière en particulier, constitue aujourd’hui une question fondamentale dans la quête du développement économique et sociale. C’est ainsi que, dans le cadre de sa mission, le CREG a noué un partenariat fort avec des acteurs de développement tels que le FNUAP – à travers le Projet Sahel Women’s Empowerment and Demographique Dividend (SWEDD) –, l’ONU Femmes, le Partenariat de Ouagadougou , mais également avec les Universités et instituts de recherche sur les questions de genre, notamment avec le Levy Institute of Bard College, l’Université of Toronto avec le projet Care Economy, et l’Université de Californie à Berkeley dans le cadre du projet Counting Women’s Work. Au vu de l’importance des travaux domestiques dans la mise en œuvre de politiques de bien-être économique et social, le CREG collabore aussi avec Population Reference Bureau (PRB), pour la mise en œuvre de plans d’application de la recherche afin d’accroître l’engagement des décideurs politiques pour une meilleure prise en compte du travail domestique non rémunéré. Le projet Counting Women’s Work (CWW) Le CWW fait partie du projet NTA sur lequel, le CREG travaille en partenariat avec l’Université de Californie à Berkeley et PRB. Il a été motivé par la non prise en compte du travail invisible des femmes, le travail domestique non rémunéré dans l’analyse des NTA. C’est ainsi que la méthodologie des Comptes Nationaux de Transfert de Temps (NTTA) a été développé pour comprendre comment les hommes et les femmes, les jeunes filles et garçons produisent, consomment et transfèrent les services de soins domestiques et autres services au profit du ménage lui-même. Une combinaison entre les NTA et les NTTA permet une conceptualisation et une estimation du transfert de temps et du transfert monétaire. On obtient ainsi une image plus complète de la vie économique et sociale et une meilleure considération du travail des femmes. Questions connexes traitées par les Comptes Nationaux de Transfert de Temps (NTTA) En dehors des NTTA, il existe une multitude d’approches d’analyse du genre, mais celles-ci ne tiennent pas compte des aspects générationnels. Ainsi, les études basées sur l’approche des NTTA sont d’autant plus pertinentes qu’elles permettent d’aborder des questions importantes du travail domestique non rémunéré, notamment : Quel impact peuvent avoir les inégalités de charge de travail domestique non rémunéré entre les hommes et les femmes, jeunes filles et garçons sur le bien-être du ménage, le dividende démographique, l’économie de manière globale ? Que se passe-t-il si la charge de travail domestique non rémunéré ne baisse pas avec l’augmentation du travail rémunéré des femmes ? Quels arbitrages les pays devraient faire pour favoriser les politiques pro-famille dans ce contexte social en mutation ? Quels systèmes de protection devraient être mis en place pour assurer l’équité sociale par la prise en compte du travail domestique non rémunéré ? Au regard des mutations démographiques et sociales des sociétés, répondre à ces questions paraît primordial dans la quête d’un développement économique et sociale durable ne laissant personne pour compte. Partager cet article via : A lire aussi : Retourner aux articles du Blog CWW
L’agenda détaillé de la seconde édition de la conférence NTA Africa 2021 est disponible en téléchargement sur le site web du CREG
La Guinée validera ses données du Business Case ce 24 Septembre 2021
Bienvenue sur l’espace Formations du CREG. Vous serez rediriger vers le site web partenaire qui héberge la formation choisie. Plein succès à vous !
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